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Des poulets sous label pour consolider l’exploitation

Baptiste Garnier prévoit de construire deux nouveaux poulaillers label représentant 800 m² supplémentaires pour consolider son exploitation.

Installé sur une SAU réduite et appréciant l’élevage de volailles, Baptiste Garnier prévoit d’investir dans deux nouveaux poulaillers label.

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Baptiste Garnier s’est installé en 2014 après un bac pro CGEA (conduite et gestion de l’entreprise agricole). En 2019, il a créé l’EARL de la Bretonnière avec sa mère après avoir quitté un Gaec. L’exploitation comptait alors 80 hectares et deux poulaillers label de 400 m² chacun démarrés en 2012. Depuis, sa mère a pris sa retraite en 2021 et 34 hectares ont été repris en 2023. À 34 ans, sa priorité est de consolider son exploitation avec un projet de construction de deux nouveaux bâtiments. Les produits seront valorisés en label rouge IGP « volailles de Normandie » comme les précédents. Le jeune agriculteur résume ce choix : « J’aime cette production et ma coopérative Agrial a mis en place un plan de développement pour cette filière. »

Les deux bâtiments actuels de 400 m² chacun ont été construits en 2012. Les parcours d’un hectare par bâtiment sont plantés d’une dizaine d’essences différentes. (©  Claire Guyon Maite)

Une organisation souple

« Lorsque je suis rentré dans la vie active en 2012, j’ai travaillé à plusieurs reprises en élevage de volailles », indique Baptiste Garnier. Appréciant cette activité, il incite ses parents à s’y investir dans la perspective de son installation. Aujourd’hui encore, cet élevage présente à ses yeux de sérieux atouts en termes d’organisation : « Je n’ai pas d’horaire imposé pour réaliser le suivi, mais une programmation qui me donne de la souplesse pour organiser mes cultures. » Il valorise également cette complémentarité en utilisant ses pailles en litière pour son élevage et ses fumiers pour la fertilisation.

Alternant poulets et pintades avec une moyenne de 3,5 lots par an, il a vendu 16 442 poulets et 7 059 pintades en 2023. L’organisation de producteurs de Volailles d’Agrial gère la mise en place des poussins, la livraison d’aliments, le suivi technico-économique et sanitaire ainsi que la vente à l’abattoir. En termes d’organisation, un peson (1) avec plateau suspendu a été mis en place dans chacun des deux poulaillers, pour un investissement total de 3 600 euros HT en 2019. « Avec 1 000 à 2 000 animaux comptabilisés quotidiennement, le suivi est fiabilisé, ce qui est appréciable vis-à-vis de l’abattoir », note Baptiste Garnier.

En 2023, son élevage affiche un indice de consommation (IC) en poulet de 2,85. Le poids à l’abattage est de 2,6 kg à 85 jours pour un prix de vente moyen de 5,02 euros par animal. Du côté des pintades, l’IC est de 3,67 pour un poids à l’abattage de 2,2 kg à 100 jours. Leur prix de vente moyen s’établit à 4,7 euros par animal. En 2020, le jeune agriculteur a installé un acidificateur de l’eau du puits qu’il distribue désormais à ses animaux. Précédemment, il alimentait ses volailles avec l’eau du réseau.

La multiplication des perchoirs et la mise à disposition de grit à volonté ont permis de limiter l’impact des confinements imposés par la grippe aviaire. (©  Claire Guyon Maite)

Doubler son élevage

Dans un contexte d’inflation, la demande s’est contractée en label. « Mais les vides sont maintenus à trois semaines », souligne Baptiste Garnier. De plus, malgré la hausse des prix des matières premières et des combustibles, il considère que les marges de son élevage n’ont pas été significativement affectées. Dans la perspective de doubler son atelier avec deux nouveaux poulaillers de 400 m² chacun et un hectare de parcours chacun, Baptiste Garnier a acquis auprès de ses parents un lot de huit hectares intégrant les bâtiments existants de l’exploitation. Il prévoit à présent un investissement de 250 000 euros. Celui-ci sera remboursé sur douze ans pour le matériel : système d’alimentation et d’abreuvement, silos, éclairage, etc. La coque incluant fondation, murs, portes et charpente-couverture le sera sur quinze ans.

Agrial accorde une aide de 10 000 euros par poulailler pour favoriser le développement de cette filière. L’Ornais sollicitera également une aide à l’investissement sur fond Feader via la Région Normandie laquelle pourrait couvrir 40 % de ses dépenses. L’éleveur ajoute que « ce développement permettra aussi de consolider la fertilité des sols avec un apport accru de matières organiques ».

(1) Crochet peseur.

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